1819
Création de l’entreprise au 126 rue du Bac, au coeur du Faubourg Saint-Germain, quartier élégant, artistique et littéraire de Paris, et dont la rue du Bac est l'axe le plus commerçant. L’entreprise exerce une activité d’épicerie, de vente de denrées coloniales et de fabrication de chocolat dans de vastes locaux loués à la Société des Missions Étrangères de Paris.
1857-1893
Louis-Aubin Foucher donne à l’entreprise une nouvelle ampleur en bénéficiant du succès du Bon Marché situé à quelques pas du magasin Foucher.
Peu à peu, le chocolat Foucher s’intègre dans le quartier dont il devient l’un des repères, comme en témoigne l’écrivain et historien Jacques Bainville dans son roman « Jaco et Lori », en évoquant le Paris des années 1880 :
« La rue du Bac, la rue de Babylone, la rue Vaneau et la rue de Varenne forment un vaste quadrilatère où voisinent d’anciennes demeures aristocratiques, des couvents, des maisons de rapport, une salle de gymnastique, quelques marchands d’antiquités ou de livres pieux. Une fabrique de chocolat répand ses arômes sur la chapelle des Missions. »
Signe de son développement, à partir de 1887, Foucher propose à sa clientèle l’expédition internationale de toute commande.
1897-1914
Après des études à l’école HEC et plusieurs années de pratique aux côtés de sa mère à la tête de l’entreprise, Louis Foucher est devenu un entrepreneur avisé qui, grâce à son entregent, porte au plus haut la renommée de la maison Foucher.
Entre 1897 et 1914, Foucher connaît donc une nouvelle étape dans son développement. En moins de vingt ans, les ateliers de fabrication accueillent trois agrandissements successifs. L’immeuble voisin, progressivement occupé, sera acquis par Foucher en 1923.
Au cours de cette période, Foucher ouvre quatre nouveaux magasins à des adresses prestigieuses de la rive droite à Paris.
À partir de 1902, Foucher propose un service de coursiers à vélos triporteurs pour la livraison à domicile. Exigeante, la clientèle de Foucher apprécie la qualité des produits, le soin apporté à leur présentation, mais aussi la qualité du service proposé.
1905
Caroline, épouse de Louis Foucher, fait réaliser des illustrations par Eugène Belville, artiste rare mais emblématique de l’Art Nouveau parisien. Toujours d'inspiration végétale, les dessins de Belville se distinguent de ceux de Mucha par une grande vigueur et des étirements moins prononcés.
Dans les années suivantes, Caroline fait appel à de nombreux artistes, dont certains jouissent d’une renommée considérable dans la mouvance Art déco (Barbier, Arnoux, etc…).
Ces oeuvres, qui ornent les boîtes de chocolats, contribuent au succès de la maison.
1928
À l’entresol se situent les bureaux de Louis Foucher et de Marcel Grangé, d’où l’on peut voir l'alignement des machines : machines à torréfier, concasseuses à fèves de cacao, barbottes à brasser le chocolat, claquettes ...
Parmi les plus utiles, les broyeurs à pralinés pourvus de cylindres de porphyre, permettent de produire le praliné qui fait la réputation de Foucher.
L’usine d’Arcueil permet de réaliser quotidiennement 3750 kilos de chocolat et 1000 kilos de bonbons d’une qualité exceptionnelle.
Malheureusement, les effets de la crise de 1929 ne tardent pas à se faire sentir, et l’approche de la guerre contrarie les plans de développement de Foucher.
1968
Louis Foucher décède en 1950 et Marcel Grangé en 1968.
Avec le soutien de Max et d’Hubert Grangé, Alain Grangé (né en 1932) est chargé de la direction de l’entreprise et, dans un environnement peu favorable au chocolat de luxe français, concentre ses efforts sur le développement international, notamment au Liban, aux États-Unis et au Japon.
Il s’implique également avec énergie dans les instances professionnelles pour défendre et valoriser le métier de chocolatier.
En 1989, il devient président de la Confédération nationale des détaillants fabricants et artisans de la confiserie, chocolaterie, biscuiterie.